
Aline Apostolska Écrivaine & Journaliste
Chers amis et lecteurs, je vous souhaite une Nouvelle Année 2025 pleine de santé, de créativité, de joies et de désirs, et espère bien vous rencontrer ici et là dans les Salons du livre et/où dans mes ateliers. Merci pour votre fidélité et à bientôt !
Wishing you a New Year 2025 full of health, creativity, joys and desires !
Les deseo un Año Nuevo 2025 lleno de salud, creatividad, alegrías y deseos !
Ви посакувам Нова 2025 година полна со здравје, креативност, радости и желби !
Želimo vam Novu 2025. godinu punu zdravlja, kreativnosti, radosti i želja !
Wir wünschen Ihnen ein neues Jahr 2025 voller Gesundheit, Kreativität, Freuden und Wünschen !

Ils ont aimé Si douce France
Chère Aline,
J’ai lu ton livre avidement. Tes mots m’ont fait un bien fou. Je suis à la fois troublée et profondément émue par la douceur qui se dégage de ton histoire. Malgré l’ironie du titre, et malgré l’aspect brutal, violent, tragique de ce que tu racontes, ce que tu réussis à en faire ressortir est, de mon point de vue, d’une très grande douceur, vraiment.
Cette charge qui habite les personnages, le propos sur ce qui se transmet d’une génération à l’autre, le style impeccable avec lequel tu nous racontes tout ça est si puissant, et en même temps, c’est comme si tu mettais des mots sur des choses qu’on connaît déjà, tout en en faisant ressortir autant l’aspect universel que ce qui peut s’en dégager de surprenant. Tu parles à ce qui, au fond de moi, existait déjà sans que j’en aie été tout à fait consciente.
Pénélope Bourque
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Chère Aline Apostolska,
Je suis heureuse et touchée de recevoir votre livre Si douce France. Non, il n’est pas doux, ce roman, où je comprends que vous avez mis beaucoup de vous-même. La première partie est d’une extrême violence, sur fond de mai 68 dans les beaux quartiers parisiens. En passant à la première personne dans la deuxième partie, c’est un tout autre registre et j’avoue avoir eu des difficultés à « raccorder » le récit au je avec le roman à la troisième personne. Dans ma tête, Anastasia et «je» ne pouvaient se raccorder. Peu à peu, l’écriture, efficace, permettra de comprendre que la tragédie d’une vie à son début se devait d’être ce qu’elle est sans doute dans la mémoire de l’adulte : comme l’histoire d’une Autre. Ce qui, toutefois, me touche le plus, et qui est le plus éloigné de moi, est ce regard posé sur ces pays où vous avez vécu, quittés ensuite et retrouvés, et cela n’est pas de la fiction.
Bien amicalement,
Annie Ernaux
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Chère Aline,
Ton récit est fabuleux et m’a tenue prisonnière une bonne semaine. Je l’ai prêté à une amie qui dévore les bons livres.
C’est un morceau de bravoure à tous points de vue: la première partie avec la petite Anastasia et son environnement incroyable et ses parents tumultueux nous rentre dedans, la suite avec l’adulte Anastasia nous fait voyager dans des univers riches et passionnants et surtout nous fait découvrir des pans d’Histoire insoupçonnés. Tu es une vraie guide, une sorte de magicienne, tu manies les mots avec une grande précision et une beauté constante.
C’est aussi bien sûr un récit d’une grande cruauté, et on se demande comment on peut surmonter une fin d’enfance comme celle-ci.
J’ai lu et j’ai su -et j’ai deviné…- qu’il s’agissait d’un récit autobiographique en grande partie.
J’espère que l’héritage mirifique et le grand amour sont aussi des éléments autobiographiques.
La dernière fois que je suis allée à Paris, j’ai mangé au Verre à pied.
Je te félicite, je t’embrasse, je souhaite une longue vie à ton livre -et à toi.
Heureux Noël!
xx
Monique Proulx
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Ce roman m’a littéralement captivée, par ses thèmes riches, pour son héroïne hors du commun, Anastasia, ses origines qu’elle découvrira jusqu’à la disparition des traces de sa mère à Soloun. Un roman qui embrasse large, tellement qu’il m’est difficile d’en parler, tant chaque sujet abordé m’a intéressé.
Tous les morceaux s’additionnent. L’Histoire rejoint aussi l’histoire d’Anastasia, ses pays d’origine et d’adoption.
Anastasia qui ne connaît pas sa mère et joue à sauter en bas des marches d’escalier pour «détourner le danger de là où il se trouve réellement.» Son père, qui a renoncé à sa famille de notables pour choisir Paris, la France, sera renié à son tour.
«Qui a honte de qui »?
Paradoxalement, le père brutal, le Roméo de sa mère, lui fait cadeau d’un Leg précieux que toutes les jeunes filles n’ont pas eu la chance d’entendre de la bouche de leurs parents: «N’oublis pas que tu es intelligente , respecte tes idées et concentre-toi sur l’école. L’école, la danse, la musique, le sport, tu peux le faire ? Tu es bonne là-dedans, alors fais-le et c’est tout, ne te laisse pas marcher sur les pieds, regarde devant toi et ne baisse pas la tête, jamais.»
Anastasia aura reconnu et aimé sa mère lorsque celle-ci la reconduit à la fête et qui lui dit que tout va bien aller. ll y aura eu cette fois…
Plus tard, le regard lucide d’Anastasia à propos de sa mère : « la vraie rebelle c’est elle, elle n’a pas d’arrières assurés..Elle ne possède rien, rien du tout, pas même elle-même.» Plus tard, on découvrira avec Anastasia l’histoire tragique de l’inquisition et de l’anéantissement des juifs en Macédoine.
J’ai eu maille à partir avec la seconde partie et le passage au je, des années plus tard. Je ne voulais pas quitter la jeune Anastasia de 8 ans qui devait impérativement rentrer à 17 heures et qu’on se doute qu’il se passera quelque chose et qu’on attend de savoir jusqu’à la fin.
Mais j’ai été vite gagnée par le récit et le désir d’aller au bout de tous les enchevêtrements. J’ai été moins touchée cependant par l’histoire compliquée avec Saoirse, sa partie passionnelle, destructrice et plus professionnelle. J’aurais souhaité mieux en comprendre les matériaux.
Mais l’histoire de Roméo et Juliette et le parti pris pour l’amour plutôt que la passion, on le comprend aisément. «Pourquoi ne dit-on jamais que les enfants de Roméo et Juliette auraient vécu l’enfer?»
J’ai été happée par la rencontre d’Anastasia avec Lleyton. Une histoire d’amour qui n’a rien à voir avec la séduction. La passion est subordonnée à quelque chose de plus grand, de plus durable, un lien vrai, fondé sur l’authenticité d’une rencontre profonde entre deux êtres indépendants et entiers. C’est magnifique, c’est ce qu’on souhaiterait toutes, je pense.
Touchée aussi par la description du pays d’adoption, le Québec. J’ai compris en lisant cette phrase pourquoi j’aime tant la lumière l’hiver : «Un soleil coruscant caractéristique des hivers nord-américain, qui ne s’en laisse pas conter, snobe les températures polaires et prend les amas déneigés pour le plus flatteur et le plus éblouissant des miroirs. »
Un des fils conducteurs, il est impossible de tout zapper : «Les détritus au fond de la baignoire refont surface et collent…»
C’est intéressant le choix de la langue française. Cela m’a fait penser aussi à Nancy Huston qui a choisi de vivre à Paris et d’écrire en français. Elle a souvent parlé dans ses livres et entrevues de sa relation à sa mère et son père.
Et je pourrais tant en dire encore. Mais le crédo d’Anastasia sur la transmission à ses enfants m’a beaucoup impressionnée :
p. 314 être un homme ou une femme c’est d’abord être un individu…
Et la dernière phrase, «Chaque jour, le soleil monte un peu plus haut, brille un peu plus fort, avec la candeur invincible d’une enfant partie à la guerre.»
Décidément, un roman lumineux, qui donne espoir sans rien zapper justement, ne rien renier, lucide, englobant le meilleur et le pire, assumant tout, courageux et rempli d’espoir. J’ai été très touchée et nourrie par cette lecture.
Anne Vaillancourt
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Chère Aline,
Je veux te dire que j’aime tellement ton dernier livre que je ne me lasse pas de tourner les pages.
Ce livre me fait penser entre autres au dernier livre de Paul Auster.
Brillant livre que le tien. Le sien aussi on s’entend.
Et ton écriture me fascine. Et tu m’as donnée hier le goût de faire un lapin aux pruneaux. Hi, hi !
Non mais je voulais te dire que je suis ébloui, par cette histoire, ton histoire en partie, et ton écriture.
Et toutes connaissances sur cette grande ville qu’est New York, sur les USA, sur l’Europe, l’Afrique, le MONDE!
Enfin! Je bouillonne de culture en te lisant.
Merci. Merci. Merci.
Andrée Duplantie
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Ma chère Aline,
Cette « Si douce France » a fait de moi une lectrice tout à la fois du dedans et du dehors, d’hier et d’aujourd’hui, soumise aux mêmes allées et venues dans le temps et dans l’espace que ton écriture si personnelle et si aisément reconnaissable qui tisse la trame de cette histoire, au passé à jamais présent et au futur toujours antérieur. Autant dire que loin d’en faire un commentaire, je me suis livrée à une promenade entre les lignes, en suivant les traces d’Anastasia, endurante vagabonde, voyageuse au long cours de l’histoire de A. Une promenade qui est loin d’être paisible car il faut du souffle pour suivre le rythme exigeant d’une histoire riche en bonheurs et en souffrances, d’un élan vital qui s’élance, se relance et triomphe envers et contre tout entre Paris, Thessalonique et le continent américain. ça bouscule, et comment dire, ça déménage…
Alors oui, ce livre – et pour moi, c’est l’essentiel- tu as fini par le finir, comme tu l’as confié (dédié) à Ariane, autre « A ». Tu aurais pu lui dire « tu vois, j’y suis arrivée » mais arriver est un mot, qui, me semble- t-il, ne saurait s’appliquer à A.A, dont l’écriture s’identifie à la quête d’un pays intérieur toujours ailleurs, toujours plus loin. Un « Pays où l’on n’arrive jamais ». Et tant mieux pour la littérature.
Bravo et à bientôt.
Je t’embrasse,
Marie-France Girod Lecocq
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Chère Aline, je voulais te dire que ton très beau roman m’a accompagné dans mon périple marocain et que je l’ai lu avec beaucoup de plaisir et d’émotion. Félicitations vraiment pour ce nouvel « enfant de papier » dont tu as pris le temps d’accoucher, puisant au plus profond de tes entrailles pour le faire surgir. Nous pourrons nous en reparler quand nous nous verrons.
Nathalie Théocharidés
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« … avec la candeur invincible d’une enfant partie à la guerre.»
Je viens de finir la traversée de ta « SI DOUCE FRANCE »
Intenses moments de plaisirs et de bonheurs!
Très sincèrement un immense bravo pour ce bel ouvrage et une très amicale admiration 😊😆
Merci pour ce moment bien vivant, chère Amie Aline A……😉
Do Delaunay
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Critique de Si douce France
Titre paradoxal : mai 1968, émeutes à Paris; Anastasia, fille unique, vit avec ses parents dans le sélect et paisible 16e arrondissement. Cette famille est dysfonctionnelle. Le père, homme violent bat sa femme. L’autrice compare la relation passionnée de ce couple à celle de Roméo et Juliette. Roméo est Yorgos, un Grec orthodoxe de famille riche et puissante qui a épousé Juliette, Marina, une juive pauvre. Ils s’exilent à Paris pour échapper à l’ostracisme familial et social. Yorgos, déclassé, supporte mal sa déchéance sociale. Il occupe le poste de chauffeur d’un entrepreneur milliardaire qui loge la famille de son employé, dans son luxueux et vaste appartement. Ce drame shakespearien se terminera mal, comme le veut le genre.
Ce pourrait être une tragédie grecque en trois actes dans trois lieux différents : Paris, New York et Montréal. Anastasia reproduit la violence paternelle, dans une relation avec une femme à New York, variation du mythe de Sisyphe. À Key West, Anastasia rencontre un écrivain d’origine écossaise émigré à Montréal. Ils vivront une belle histoire d’amour, loin de la France. L’autrice, elle-même polyglotte et historienne nous donne à lire un roman multiculturel. Anastasia, née en Grèce connaît très bien la langue et la culture de ce pays et se documente sur la communauté juive de Thessalonique dont sa mère provient. Elle en profite également pour nous informer sur la cuture ottomane qui a influencé la Grèce. Anastasia s’intègre rapidement à son pays d’adoption, la douce France dont elle maîtrise vite la langue et la culture. Elle parle aussi anglais et s’est familiarisée avec les codes de la culture américaine et québécoise. Aline Apostolska a publié plus d’une quarantaine de romans et ce genre n’a plus de secret pour elle : intrigue bien ficelée, fine analyse de la psychologie des personnages. Une histoire de passions charnelles et intellectuelles.
Jean-Bernard Jobin, le 13 janvier 2025